Tests et bilan de 30 “anti”-limaces naturels (efficaces ?)
Et proposition d’une méthode de gestion des limaces, intelligente et durable.
Robin
Mes deux premiers potagers ont été de vrais fiascos.
Je m'étais appuyé sur des "guides potager" simples, faciles... Mais trop superficiels.
Je ne comprenais pas vraiment ce que je faisais.
J'obéissais bêtement à des "règles" dictés par certains.
Depuis, je cherche à comprendre.
Car ici, c'est le potager du POURQUOI.
On se pose et se repose cette question, toujours, à chaque fois que l'on nous dit ce que nous devrions faire.
Pour être autonômes, libres, et confiants dans ce que l'on fait.
Et on se base, au maximum, sur des sources scientifiques. Ou très sérieuses.
Le filet à limaces : faites enfin la paix avec les limaces.
Déjà 800 filets adoptés !
Formation continue : Apprenez, avec moi et en même temps que moi, les bases profondes pour créer un potager autonôme et productif.
Prix : gratuit
Organisation de la partie “gestion des limaces” de mon site :
Voici l’organisation de la partie “gestion des limaces” de mon site web. Vous êtes actuellement dans l’article principal, entouré de bleu.
Je vous conseille de lire cet article sur la gestion des limaces, avant de naviguer parmi les autres articles, pour une vue d’ensemble synthétique, et pour accéder à mes vidéos de tests.
De nombreux points de cet article ne sont pas présents dans les sous-articles évoqué sur ce plan (les barrières de protection des plantes, par exemple (cuivre excepté)). Si vous ne le lisez pas, vous risquez de perdre de nombreuses infos utiles.
Encore mieux !
Testez chez vous la barrière anti-limaces en cuivre que j’ai conçu : le filet anti limace.
Il a tout changé, pour moi. Je peux enfin cultiver des salades, des choux, des fraises, et des cucurbitacées, sans m’arracher les cheveux de la tête.
N’hésitez pas, c’est un investissement (le cuivre est cher), mais vous gagnerez probablement un temps fou !
Je suis tellement sûr que ça fonctionnera, que je vous propose une garantie de dingue : vous testez chez vous le filet pendant 30 jours. Si ça ne marche pas aussi bien que dans vos rêves les plus fous, je vous rembourse, frais de port compris !
Bref : il est plus logique de ne pas hésiter maintenant, mais une fois le filet reçu !
Introduction : que faire “contre” les limaces et les escargots ?
Par beaucoup, les limaces sont considérées ou perçues comme des “ravageurs”, uniquement prêtes à “ravager” un jardin. Ce serait oublier que les limaces, dont la majorité des espèces sont autochtones, jouent un rôle important au sein de l’écosystème. Elles participent à la dégradation de matière organique, comme de nombreux autres insectes et animaux ; matière que les micro-organismes du sol finiront de transformer. Mais les cibles favorites des limaces sont les plants en fin de vie, flétris, donc peu essentiels au rendement du potager, et potentiellement porteurs de maladie.
Aussi, par leur mucus, ainsi que leur travail, les limaces hydratent, aèrent, et lient le sol. J’ai écrit un article qui explique bien mieux tous les intérêts d’avoir des limaces au jardin.
Les limaces ont, comme l’immense majorité des insectes et animaux du jardin, une place importante au sein du système complexe qu’est notre jardin.
Ci-dessous, voici une vidéo de Hervé Coves sur la gestion holistique (c’est-à-dire globale) des limaces au jardin. On y comprend bien l’intérêt de considérer leur gestion selon l’environnement au sein duquel elles se trouvent (votre jardin). Libérez-vous un moment, ça vaut le coup (faites une lecture en x2, au pire).
Il est tout de même vrai que périodiquement, des “booms” de populations de limaces peuvent avoir lieu, entraînant souvent des conséquences importantes sur vos cultures. Et, il est compréhensible de ne pas vouloir attendre la régulation naturelle promise par Mr Coves.
Comment faire dans ces cas-là ? Les limaces, comment s’en débarrasser, diraient certains ? Je préfère m’atteler à comprendre comment réguler cette population de limaces trop importante. D’ailleurs, en général, comme vu dans la vidéo précédente, dans un jardin qui se veut épouser les principes de la permaculture, on ne se “débarrasse pas de”, on tente plutôt de “faire avec”, de réguler, de gérer, voir de contrôler, ce qui amène à une résolution bien plus durable de ce qui a alors été perçu comme un problème.
Donc, quelles méthodes “Perma” sont efficaces ? Existe-t-il des “anti-limaces” naturels acceptables en permaculture ?
Les définitions de ce qui est “Perma” et ce qui ne l’est pas, varient souvent beaucoup en fonction de chacun. Cette classification de méthodes, principalement réalisée à partir d’une bibliographie, se réfère à mon point de vue, et chacun peut en effet la discuter. J’essaie de procéder à ce type de classification dès que je le peux, comme dans l’article synthèse sur le contrôle des pucerons en permaculture, où j’essaye là aussi de différencier les méthodes à court et long termes, “Perma” ou non.
I. Méthodes et barrières “anti”-limaces, naturelles et maison, et court terme, pour une action efficace, rapide, et “Perma”
Lors d’une augmentation très rapide d’une population de limaces, il vous faudra souvent agir vite pour sauver vos plants de culture les plus essentiels. Dans ces cas-là, nombreux sont ceux ayant recours à des pièges à bière, ou des granulés anti-limaces à base de phosphate ferrique ou de métaldéhyde. Ce sont des méthodes que je pense non recommandables, et encore plus pour les personnes voulant rester dans la philosophie de la permaculture. Pour plus d’infos à ce sujet, retrouvez la section “les méthodes et anti-limaces non compatibles avec un jardin en permaculture” en fin d’article.
Pour limiter les dégâts au sein de votre potager donc, il existe de nombreuses astuces naturelles, “perma” et faites-maison.
Dans cette première section, je ferai la revue de certaines de ces méthodes que je classerai comme “à court terme”. En effet, même si la plupart de ces remèdes de grand-mère contre les limaces et barrières anti limaces se révèlent efficaces, elles constituent des actions à répéter fréquemment pour une réelle efficacité (pour qualifier cette première catégorie de méthodes “à court terme”, je me place ainsi arbitrairement à la place d’un jardinier qui dispose d’un temps et d’une énergie comptées), ou alors elles ne peuvent protéger durablement vos cultures (pour de nombreuses raisons : modification du pH du sol, impacte sur les plantes, barrières non pérennes), et encore moins résoudre le déséquilibre sous-jacent à cette explosion de population de limaces. Les méthodes dont l’efficacité semble moyenne ou très discutée, figurent aussi dans cette catégorie.
1. Le ramassage des limaces à la main
La première ce ces méthodes et celle qui nous vient en premier à l’esprit, et que beaucoup de jardiniers en permaculture utilisent.
Munissez-vous d’une frontale, et partez à la nuit tombée à la recherche des limaces, dont vous ferez la cueillette.
Cette méthode est bien plus efficace pour les limaces rouges, de grosses tailles et souvent bien visibles, que pour les limaces grises, de petite taille et se confondant plus facilement dans leur environnement. Elle est à renouveler autant de fois que nécessaire.
Comment se “débarrasser” (gentiment) des limaces ainsi récoltées ?
Après la cueillette effectuée, je pense que le mieux est d’aller les relâcher à un bon kilomètre de chez vous, dans un environnement qui leur convient (un bois, une forêt, une prairie…).
Si cette méthode est très efficace tant qu’elle est effectuée régulièrement, elle exclut les limaces de votre système-jardin, sans en régler le déséquilibre sous-jacent (manque de prédateurs naturels ou de plantes consommables autres que vos plantes potagères, par exemple). Je pense que, mis à part l’aspect bien plus éthique de la chose, dans votre système-jardin, cela revient à la même chose que de les supprimer, et ne règle en rien le problème à long terme.
2. La disposition de cachettes ou de pièges (non létaux) puis ramassage des limaces
Le principe ici, est de “rassembler” les limaces pour faciliter leur cueillette. Cela est notamment bien efficace pour les limaces grises, difficiles à repérer.
Placer pour cela de nombreux abris à limaces (tuile, planche en bois, grosse pierre, …), en dessous desquels vous pouvez même ajouter des “appâts” comme des feuilles de choux ou des tranches de concombre.
Il vous suffira ensuite de retourner les abris et de collecter les limaces. Pour les relâcher, suivez ensuite les mêmes indications que dans la section précédente.
3. Différents types de barrières anti-limaces naturelles “court terme”
1. Les coquilles d’œufs écrasées : un “anti” limaces naturel inefficace
Les coquilles d’œufs sont utilisées par beaucoup pour créer une barrière naturelle contre les limaces. Mais leur efficacité est très discutée.. Voir le test vidéo des coquilles d’oeufs et de la cendre en fin de cette section.
Malgré tout, cette technique semble efficace pour certaines personnes, alors à tester tout de même !
2. La cendre de bois ou la chaux, comme “anti-limace” naturel estival
Disposée comme une barrière anti-limaces autour de vos plants, la cendre de bois empêche les limaces de les attaquer (les limaces déteste la cendre sèche). Malgré tout, cela est à renouveler après chaque pluie, car les limaces peuvent au contraire se déplacer sur la cendre humide (voir la vidéo test coquilles d’œufs et cendre, en fin de cette section, où le fort effet de la cendre sèche est aussi bien visible).
Impact sur vos sols de cultures :
+ : la cendre est très riche en sels minéraux, en calcaire, et en potassium (K), et peut donc à petite dose agir comme fertilisant.
– : les apports trop importants sont néfastes pour l’équilibre chimique et biologique du sol, la cendre augmente le pH de votre sol, et ne convient donc pas pour les sols calcaires ou pour les plantes acidophiles. La cendre a aussi des propriétés asphyxiantes pour les insectes (et donc pour les auxiliaires), bien que son impact soit moindre comparativement à la terre de diatomée.
3. Le marc de café : un “anti” limaces naturel barrière, à efficacité moyenne
De nombreuses personnes utilisent aussi le marc de café comme barrière à limaces. Pour celà, les consignes sont de l’étaler en couche épaisse autour des plantes. L’aspect granuleux de cette matière aurait tendance à les rebuter à traverser, d’après ce que l’on raconte le plus souvent. Après un test que j’ai effectué et filmé (voir la vidéo à la fin de cette section), il s’avère plutôt que le marc de café agisse par son parfum (bien que sa texture ait aussi un intérêt). Mais cette efficacité est là aussi très discutée.
Impact sur vos sols de cultures :
+ : le marc de café peut avoir un effet fertilisant sur certaines plantes ciblées (choux), il est préférable de l’utiliser composté
– : le marc de café non-composté à un fort effet inhibiteur de croissance sur les plantes
N’oubliez pas de monter le son !! 😀
4. Le sable fin : un “anti” limaces naturel barrière, à utiliser sec uniquement
Le sable blanc fin (silice), semble aussi être utilisé avec succès par quelques personnes. Les limaces détestent son contact lorsqu’il est sec. Une couche de sable suffisante, disposée en barrière, semblerait dissuader les limaces de la traverser pour manger vos plantes. L’utilisation de sable pourrait malgré tout, je pense, appauvrir votre terre. Et puis, une fois mouillé, son effet tombe à zéro !
5. Des cheveux, poils, ou laine : des “anti” limaces naturels barrières, à utiliser secs uniquement
Pour en finir avec les barrières anti-limaces, il semble aussi possible d’utiliser des cheveux, des poils, ou de la laine. Traverser une barrière de poils, de cheveux, ou de laine n’irritent pas les limaces (comme beaucoup aiment le raconter), mais les gênent terriblement dans leur progression, en se collant et s’agglutinant à leur mucus, n’offrant pas de prise, et les faisant aussi baver beaucoup.
Mais, une fois mouillés, leur effet, eux-aussi, tombe à zéro !
4. Eloigner les limaces en détournant leur attention, ou accepter le partage des plants et récoltes
Il s’agit ici de détourner rapidement et directement l’attention des limaces. Les massifs sacrificiels, s’ils fonctionnent sur le même principe de base, ne sont pas présents dans cette section, car je les considère comme une solution à plus long terme.
L’objectif sera ici de donner à manger aux limaces des mets de choix, afin qu’elles laissent tranquille vos plantes, en les éloignant d’elles.
Vous pouvez par exemple déposer des tranches de concombre, des feuilles de salade ou de choux dans une assiette, que vous éloignerez un peu de votre potager. Vous pouvez aussi utiliser vos épluchures de fruits et légumes.
Une autre solution, sans doute la plus perma qui soit, est de décider de partager votre potager avec les limaces, c’est à dire d’accepter des pertes en attendant une régulation naturelle du problème par l’installation de prédateurs. Mais malheureusement, celà est souvent bien compliqué lors d’explosion du nombre d’individus dans votre jardin, où ne rien faire peut s’avérer désastreux en terme de récolte.
Le compostage de surface est aussi une bonne méthode de distraction des limaces.
5. Purins et autre préparations naturelles à base de plantes “anti” limaces
Il est possible de se servir de purin pour protéger votre potager des limaces, en les éloignant directement des plantes protégées.
Je ne les ai pas testées personnellement, mais voici les recettes que j’ai pu voir citées :
- L’Ail : les limaces n’apprécient pas l’odeur de l’ail. Vous pouvez ainsi faire une préparation répulsive en mettant de l’ail écrasé dans de l’eau, laissez macérer 3-4 jours, puis pulvérisez le liquide obtenu au pied de vos plantes. À renouveler tous les 2-3 jours tout de même..
- L’absinthe : purin ou branches fraîches à pulvériser/déposer aux pieds des plantes. Recette pour le purin : 150 g de feuilles dans 5 litres d’eau frémissante. Faites chauffer pendant 20 minutes. Laissez refroidir, filtrez et pulvérisez sans diluer.
- L’Armoise : Purin : 1 kg de feuilles et tiges fraîches dans 10 litres d’eau, à pulvériser aux pieds de vos plantes.
- Les Fougères : Purin : en se décomposant, les fougères dégagent du formaldéhyde. Purin à pulvériser au pied de vos plantes. Plante utilisable aussi en paillage anti-limace (voir “paillage anti-limaces” plus bas)
- La Rue officinale : Purin : Hacher 100 grammes de feuilles et tiges de rue fraîche (à cueillir avant montée en graine et floraison pour une meilleure efficacité). Laisser macérer 10 jours dans 1 litre d’eau froide, en remuant chaque jour. Filtrez, diluez à 20%, puis pulvérisez au pied de vos plantes
- Euphorbe : purin dilué à 15%, à pulvériser au pied des plants
Même s’il est probable que la plupart de ces pulvérisations est un effet immédiat (il suffit de voir la réaction des limaces à l’odeur de l’ail pour comprendre qu’une macération d’ail risque d’être très efficace. Mais, le problème, malheureusement (et oui, vous l’avez deviné, c’est bien trop beau pour être si simple !), c’est qu’à la première pluie les plantes seront “lavées” de leurs pulvérisations, et qu’après quelques jours seulement, même par temps sec, il faudra recommencer les pulvérisations pour redonner au parfum “anti-limaces” son éclat.
II. Les barrières “anti” limaces naturelles plus durables
Il est aussi possible de former des barrières anti-limaces faites-maison et durable dans le temps, pour protéger votre potager sur un plus long terme que pour la plupart des astuces précédemment vues.
1. Les bogues de châtaignes : une barrière “anti”-limaces durable
D’après la plus solide des légendes de jardinage, les épines des bogues de châtaignes empêcheraient les limaces de les escalader. Alors, vraie solution miracle ou subterfuge centenaire ? Créez donc une barrière de piquants grâce à des demi-bogues de châtaignes, piquants vers le ciel, autour des plants à protéger. Et tenez-moi au courant en commentaire ! 🙂
(J’ai prévu d’effectuer le test en direct live sur une de mes vidéos, mais malheureusement il y a très peu de bogues de châtaignes près de chez moi, il faut que je m’en procure !)
Si ça fonctionne, à l’automne, récupérez les bogues pour les mettre à l’abri et ainsi éviter qu’elles ne pourrissent. Puis réinstallez-les au début du printemps !
2. Les Branches à épines : une fausse barrière “anti”-limaces
Selon le même principe, vous pouvez former des barrières anti-limaces dîtes infranchissables grâce à des branches à épines “dures” comme les rosiers, les ronces, ou les pyracanthas. Veillez par contre bien à ce que les limaces ne puissent pas se glisser entre les épines : pour celà, faites des mini-fagots de plusieurs branches. Favorisez aussi les plantes à épines ayant une suffisante densité d’épines sur tige. Une bonne méthode de substitution pour ceux qui n’ont pas de châtaignier dans leur région, mais probablement moins fiable tout de même.
Retour d’expérience : olala un sacré mythe, une fois de plus !
- Essayez, en pratique, de faire des mini-fagots de ronces ou de tiges de rosiers, pour que chaque section entre deux épines soit inférieure au diamètre de la limace (car sinon Mlle passe entre). Vous avez réussi ? Alors vous êtes un demi-dieu…
- …Et vous avez l’honneur de constater que ça ne marche pas non plus ! Car, dans mon test, mon cher Hector (ma limace de combat pour les tests) prend même plaisir à faire de petits détours par les épines ! À oublier à mon avis..
3. Les branches à aiguilles : un “anti limaces” naturel assez efficace, en paillis ou barrière
Sur un principe différent par rapport aux bogues de châtaignes et aux branches de rosiers, les barrières de branches de conifères sont aussi très efficaces pour empêcher les limaces d’accéder à vos plants. D’après les ragots, le déplacement des limaces sur les aiguilles de ces branches est très irritant pour elles, et les déshydrate, ce qui les décourage de traverser. D’après moi, ce n’est en aucun cas irritant pour elles. Je les ai vu glisser sur des aiguilles de pins, ou d’autres supports… avec leur mucus, il n’y a quasiment pas de frottement : et sans frottement, pas d’irritation possible. Par contre, c’est un sacré obstacle pour elles, car ce n’est pas simple de se frayer un chemin là-dedans : et c’est pour ça que oui, ça a tendance à un peu les déshydrater, car elles font bien plus de chemin que s’il n’y avait pas ces aiguilles de pin.
C’est très difficile à tester, car les limaces se cachent dessous, mais j’ai eu pas mal de retour positif à ce sujet, donc à tester !
Branches et aiguilles de pin, sapin, épicéa, genévrier, … pourront être de la partie. Vous pouvez aussi mettre en place un paillage d’aiguilles, qui aura l’avantage de compliquer le déplacement des limaces sur une section de jardin bien plus grande !
4. Les paillis anti-limaces : mieux que des “anti limaces”, un environnement défavorable
Vous pouvez aussi tester différents autres types de paillage anti-limaces :
- Sciure de bois
- Lin
- Fougère émiettée
- Feuilles de chêne émiettées
La légende sur ces paillages, comme pour les aiguilles de conifères, c’est que ça irritent les limaces qui s’y aventurent, et les invitent ainsi à les éviter. Que neni ! Ça ne les irrite pas (comme vu plus haut) ! Par contre, oui, certains de ces paillages peuvent compliquer une famille de gastéropodes à se rendre à leur pique-nique du dimanche : mais lesquels ?
D’après mes tests (vous pouvez les retrouver sur ma chaîne youtube), les retours que j’ai pu avoir, et les discussions sur le groupe de gestion perma des “ravageurs” :
- La sciure de bois et le lin sont deux paillages efficaces, car ils sont très absorbants, et vont ainsi coller aux limaces au moindre contacte avec leur mucus, formant une sorte d’amas de copeaux autour d’elle, qui la gêne beaucoup, gêne énormément sa progression, et la fais secréter beaucoup de mucus. Les limaces auront donc beaucoup de mal à traverser et y réfléchiront à deux fois avant d’y remettre le pied. Mais, évidemment, ça ne pouvait pas non plus être si facile : à la moindre pluie, perdant toute propriété absorbante une fois les paillettes de sciure ou de lin gorgées d’eau, l’efficacité tombe à zéro !
- Pour les feuilles de chênes et de fougère émiettées, ça dépend… En fait, cela n’a d’effet que lorsque les feuilles de chênes ou les fougères sont dans un de leur dernier stade de décomposition, lorsque les feuilles ne forment plus que de la poudre de feuilles, qui commence à se mélanger à la terre. C’est cette poudre de feuilles qui est efficace (comme la cendre, le sable, la farine… la poudre sèche semble aussi avoir un effet absorbant que détestent les limaces): plus gros, ça n’a aucun effet. Pourtant, il est souvent relayé que le parfum des fougères aigles auraient un effet répulsif : mais dans la pratique, et suivant mes tests et ce qui a été dit sur un des post de notre groupe facebook, l’efficacité semble très douteuse..
5. Le cuivre : une barrière “anti” limaces très puissante, si bien utilisée
Fil de cuivre, anneaux de cuivre, filets en cuivre… Il existe de très nombreuses barrières anti limaces à base de cuivre. Sont-elles vraiment efficace ? Pourquoi tant de divergences d’opinion sur l’efficacité du cuivre en barrière ? Lisez l’article à ce sujet, et vous le saurez.
Sachez aussi que mes recherches sur le sujet de la gestion des limaces m’ont menées à concevoir une barrière à base de cuivre, infranchissable à près de 95%, maintenant disponible ici à la vente : le filet anti limaces en cuivre.
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Le cuivre comme barrière à limaces : test et comparatif
En détail
III. Détourner les limaces du potager, grâce au massif sacrificiel
Une solution plus durable au “détournement d’attention” des limaces précédemment évoqué (tranches de concombre, choux…) est la plantation d’un massif de plantes qui seront très appréciées par les limaces et qui subiront leurs attaques le plus souvent avant votre potager, ou en limiteront les dégats (d’où le nom de “sacrificiel” : un sacrifice pour le potager).
Celà permet aussi de “partager” votre jardin avec les limaces, sans en partager les récoltes. C’est une méthode qui n’exclut pas les limaces de votre jardin mais les y intègre au contraire. Elle est parfaitement adaptée avec l’insertion de prédateurs naturels (partie V), ou même avec la création de barrières anti-limaces sur vos plantes à protéger (parties I et II) ou la plantation de plantes répulsives à proximité du potager (partie IV).
Voici une liste non-exhaustive de plantes particulièrement appréciées par les limaces, qu’il peut être intéressant de planter dans un massif sacrificiel :
- moutarde jaune
- tournesol
- hosta
- dahlia
- zinnia
- radis
- colza
- pissenlit
- cresson
Il semble y avoir deux écoles concernant les plantes “à sacrifier” : soit les mettre au fond du jardin afin d’éloigner la population de limaces de votre potager. Soit de planter ces plantes à l’intérieur de celui-ci, entre vos pieds de cultures : les limaces présentes dans votre potager jetteront ainsi plutôt leur dévolu sur ces plantes là que sur celles qui vous importent. Je pense qu’il peut être une bonne idée de combiner ces deux techniques : la majorité des limaces seront ainsi attirées par un gros massif sacrificiel au fond du jardin, et les quelques limaces restantes au sein de votre potager attaqueront les plantes “à sacrifier” que vous aurez planté, plutôt que vos plants potagers.
IV. Plantes naturellement répulsives pour les limaces
Comment éloigner les limaces du potager, à l’aide des plantes répulsives ?
Les plantes au jardin sont souvent de grandes et multiples utilités. Après une utilisation possible pour la fabrication de purins anti-limaces et de massifs sacrificiels, sachez qu’il existe aussi des plantes naturellement répulsives pour les limaces. Ces plantes ont en effet un goût qui déplaît fortement aux limaces et/ou sont irritantes pour elles, ce qui peut les encourager à faire demi-tour à leur proximité. J’ai récemment lu le témoignage d’une personne dont les plants de tomates avaient été sévèrement attaqués par des limaces, exceptés les plants à proximité de bourraches.
Voici donc une liste non-exhaustive de ces plantes “anti limaces” :
- Bourrache
- Ail (et ail sauvage)
- Fenouil
- Gingembre
- Thym
- Romarin
- Ciboulette
- Menthe
- Consoude
- Cerfeuil
Ici, et d’après un sondage lancé sur notre groupe de gestion perma des ravageurs, seule la bourrache prouverait de véritables effet répulsifs.
Pour apprendre plus précisément à gérer les limaces par les plantes, lisez l’article ci-dessous.
La prévention par les plantes
En détail
Les plantes à avoir au jardin : les plantes pour héberger les auxiliaires, les plantes à effets répulsifs pour les “ravageurs” (Limaces, Pucerons, Rongeurs, …)
V. L’installation de prédateurs naturels ou adoptés, pour une régulation durable des populations de limaces
1. L’installation de prédateurs naturels : l’ “anti” limaces, automatique et naturel
Lorsque l’on parle de régulation naturelle long terme d’une population de limaces (ce qui est notamment mis en avant par Hervé Coves avec ce qu’il appelle la gestion holistique des limaces), les premiers acteurs de cette régulation naturelle sont les prédateurs naturels des gastéropodes. Favoriser leur installation au jardin est un des meilleurs moyens pour régler définitivement et durablement votre problème de limaces.
Les prédateurs présentés dans cet article ne sont qu’un échantillon de tous les prédateurs des limaces, et les sections sur les moyens possibles de les accueillir au jardin sont assez sommaires. Pour des articles complets sur chacun de ces prédateurs, rendez-vous à la page-portail des articles sur les prédateurs des limaces et escargots.
1. Le hérisson prédateur des limaces
Capable d’engloutir 10 grosses limaces en une seule nuit, le hérisson est un des plus gros prédateurs de limaces que vous pourrez héberger dans votre jardin.
Comment l’attirer au jardin ?
Un jardin qui possède une haie tapissée de feuilles de chêne est un idéal pour qu’il s’y installe. Comme il aime établir son nid dans des fourrés épineux, vous pouvez ajouter des pieds de ronce dans votre haie, il y sera d’autant plus attiré.
Vous pouvez aussi lui construire un abri, à l’aide de grosses pierres, de gros rondins de bois (tas de bois), ou de parpaings.
2. Les Carabes et mille-pattes, prédateurs spécialisés des limaces :
Les carabes font partie, avec les mille-pattes, des prédateurs du sol. Ces deux espèces sont friandes de limaces.
Comment les attirer au jardin ?
Pour attirer carabes et mille-pattes au jardin, vous pouvez planter du trèfle violet, la plante la plus favorable à leur installation.
La présence de haies, d’herbes hautes, ainsi que de petits abris naturels (pierres, branchages), favorisent aussi leur installation.
3. Les crapauds, prédateurs des limaces
Les crapauds sont des prédateurs à limaces bien moins spécialistes (on appelle ces prédateurs des prédateurs généralistes) que les hérissons et les carabes. Pourtant, ils servent, eux aussi, à en réguler la population.
Comment les attirer au jardin ?
Vous pouvez suivre les même indications que pour le hérisson, en lui laissant des petits abris naturels pour qu’il puisse s’y abriter, ainsi qu’en créant des coins sombres et humides.
4. L’orvet, prédateur spécialisé des limaces
L’orvet est un prédateur efficace contre les limaces. C’est un prédateur généraliste, et l’avoir dans son jardin est une chance pour contenir une population de limaces.
Comment l’attirer au jardin ?
Des coins sombres et humides, une haie et des herbes hautes.
5. Les oiseaux, prédateurs des petites limaces et escargots
De nombreux oiseaux s’attaquent aussi aux limaces, vous pouvez en profiter en les attirant dans votre jardin.
Comment les attirer au jardin ?
Vous pouvez installer des nichoirs, planter des arbres à baies, et favoriser la vie des insectes du jardin (dont ils se nourrissent).
6. La limace léopard, une limace qui mange d’autres limaces
Faites attention si vous effectuez une cueillette de gastéropodes : les limaces léopards sont prédatrices des autres espèces de limaces, il vaut mieux les laisser dans votre jardin.
2. L’installation de prédateurs adoptés : un anti limaces puissant mais radical
À l’inverse des prédateurs naturels, ces prédateurs des limaces ne sont souvent pas autochtones, et ils doivent être insérés par vous-même au sein de votre système jardin.
Selon moi, insérer des prédateurs adoptés dans un jardin, pour contrôler (ou même éradiquer) une population de limaces, ne concorde pas, selon moi (une fois de plus), avec la philosophie de la permaculture. Pour découvrir pourquoi je pense qu’il n’est pas perma d’utiliser canards coureurs indiens ou nématodes dans la lutte contre les limaces, rendez-vous à la page-portail des articles sur les prédateurs des limaces et escargots!
Je fais tout de même référence à ces prédateurs adoptés dans cet article, car ils sont très utilisés en permaculture, et je peux comprendre que les avis puissent différer du mien à ce sujet.
1. Les canards coureurs indiens, gros prédateurs de limaces ainsi que de salades
Les canards en général, mais plus spécifiquement les coureurs indiens, sont de grands prédateurs de limaces, et pourront vous aider à réguler leur nombre en cas de « boom » de leur population.
2. Les poules, prédatrices de petites limaces grises
Les poules sont aussi friandes de limaces. Si vous avez un poulailler, il peut être judicieux de les laisser parcourir votre jardin si les limaces inquiètent votre potager.
3. Les nématodes, les prédateurs invisibles
Des nématodes (vers microscopiques vivants dans le sol à l’état naturel) sont aussi vendus dans le commerce pour suppléer les prédateurs naturels en cas d’un accroissement trop important d’une population de limaces. Une fois déposés dans le potager, ils sont de redoutables prédateurs (spécialistes) pour les limaces.
Pour apprendre plus précisément à gérer les limaces en attirant les prédateurs, lisez l’article ci-dessous.
Accueillir les prédateurs
En détail
VI. Mieux que des anti-limaces, l’aménagement du jardin, en préventif
Si votre jardin est saisonnièrement envahi par les limaces, une bonne méthode peut être de prévenir cela par un aménagement en conséquence de votre jardin, en prévention. Comme on dit, il vaut mieux prévenir que guérir ! Cela peut notamment passer par la plantation de plantes répulsives, d’un massif sacrificiel, de barrières durables autour de votre potager, ou de la mise en place des conditions permettant d’héberger des prédateurs naturels.
J’ai beaucoup pu voir des consignes d’aménagement non favorables aux limaces, comme le fait de ne pas pailler son sol, ou de faire disparaître toutes les petites cachettes sombres et humides présentes dans le jardin. Pour un jardin en permaculture, je ne pense pas que ces solutions soient totalement adaptées.
En effet, premièrement, le paillage dispose de très nombreux avantages dont je trouve dommage de se passer, d’autant plus en permaculture : il limite les besoins de désherbage, les besoins d’arrosage, et améliore la structure et la vie du sol, notamment en favorisant l’installation d’insectes utiles. Il peut par contre être très utile de dépailler son sol uniquement lors de pics de populations de limaces. Puis, vous remettez votre paillage dès que les demoiselles sont moins nombreuses !
Deuxièmement, la suppression des cachettes sombres et humides du jardin s’oppose aussi à l’installation durable d’auxiliaires, et notamment des hérissons, orvets, et crapauds en ce qui nous concerne ici. Cela peut-être contre-productif.
1. Gérer l’arrosage pour gérer les limaces
Une méthode très simple pour limiter le déferlement de limaces dans votre potager, peut être de n’arroser que le matin au lieu de le faire le soir. Les limaces sont en effet plus actives la nuit (le jour, elles se cachent de la chaleur), et un sol mouillé les attire. Ici aussi, je sais que les avis à ce sujet peuvent être contradictoires, étant donné qu’il est souvent recommandé (hors problème surpopulation de limaces) d’arroser son jardin le soir.
2. Eviter les plantes et fleurs trop sensibles aux limaces
Mais le meilleur aménagement possible, pour la prévention d’un « boom » de population de limaces dans les régions à risque, est à mon avis la plantation privilégiée de légumes et fleurs peu sensibles aux attaques de limaces. Entre vos plantations moins à leur goût, vos épluchures de compost et les herbes folles, les limaces pourraient bien préférer ces deux dernières alternatives.
Voici une liste des plantes potagères très sensibles aux attaques de limaces :
- Basilic
- Chou
- Fraisier (les fruits)
- Haricot
- Laitue en feuilles, pommée et Boston
- Maïs
- Soja
Voici une liste de fleurs très sensibles aux attaques de limaces :
- Bégonia
- Canna
- Dahlia
- Delphinium
- Hosta (variétés à feuilles minces uniquement)
- Ligulaire
- Muguet
- Primevère
- Tagète
VII. Les anti-limaces non compatibles avec un jardin en permaculture
Voici dans cette section, les anti-limaces que je considère non compatibles avec la philosophie de la permaculture. La première des raisons est la létalité de ces procédés. Mais ces moyens d’action sont de plus souvent contre-productifs, et nuisent aux auxiliaires du jardin.
1. Les granulés anti-limaces : non naturel, non durable, et contre-productif
Les granulés anti-limaces sont des appâts létaux pour limaces et escargots. Il existe deux types de ces granulés dans le commerce : les granulés anti limaces à base de métaldéhyde – non autorisés en agriculture biologique- , ainsi que les granulés anti limaces à base de phosphate ferrique, létaux eux-aussi mais utilisés en agriculture biologique.
Il est à savoir que l’utilisation de granulés anti-limaces aggravent les infestations sur le long terme. Cela conduit à un «effet yo-yo». En effet, en utilisant des granulés anti- limaces, on nuit à leurs prédateurs naturels (un hérisson se nourrissant de limaces ayant consommé ce type de granulé peut lui aussi s’empoisonner), et un équilibre naturel ne peut être établi dans votre jardin. Les granulés anti limaces bleus (au métaldéhyde), sont aussi dangereux pour votre chat ou votre chien, qui peuvent être intoxiqués, si jamais ils venaient à en manger.
De plus, tous les appâts anti-limaces contiennent de puissants attractifs. Ils attirent les limaces et les escargots de loin par leur odeur, attirant les limaces de tout votre quartier. Bien que certains granulés soient consommés, les restes de granulés entraîneront leurs substances attractives dans le sol lorsqu’il pleuvra. Ces substances attractives restent à l’intérieur du sol plus longtemps que les granulés eux-mêmes, ce qui signifie qu’un nombre toujours plus important de limaces et d’escargots arrivera dans votre jardin.
En plus de cela, les gastéropodes morts sont un attractif très puissant pour les autres gastéropodes. Si les limaces et les escargots morts ne sont pas collectés, l’effet yo-yo sera intensifié.
2. Les pièges à bière : anti limaces, et anti-carabes
Comme les granulés anti-limaces, les pièges à bière peuvent sembler être une bonne solution, mais aggravent le problème. L’odeur de la bière attire les limaces et les escargots de tout le quartier dans votre jardin. En plus de cela, ils peuvent tuer certains des ennemis naturels des escargots, tels que les limaces léopard, les carabes, et les mille-pattes. De plus, un hérisson ayant consommé des limaces noyées dans de la bière, risque de souffrir des effets de l’alcool, qui peuvent parfois lui être fatal. Il peut ainsi par exemple se noyer dans un petit point d’eau dans lequel il tomberait.
3. La terre de diatomée : un anti limaces naturel, ainsi qu’un anti auxiliaires
La terre de diatomée est une barrière anti limaces efficace. Lorsque la terre de diatomée est sèche et mise en assez grande quantité, les gastéropodes se déshydratent et meurent en tentant de la traverser.
La terre de diatomée, en plus de perdre de son efficacité lorsqu’elle est mouillée -lorsque celà fonctionne- tue le plus souvent les limaces mais aussi les autres insectes qui tenteront de la traverser.
Pour connaître mes doutes sur le ferramol, ou pour connaître les effets négatifs du sel ou des pièges à bières, lisez l’article ci-dessous :
Les méthodes à éviter
En détail
VIII. Conclusion
Le but de cet article, a été pour moi de regrouper toutes les méthodes “anti-limaces” existantes. Et de mettre en avant celles que je considère comme utilisables dans un jardin en permaculture.
En effet, on peut trouver sur le net un nombre incalculable d’articles sur les anti limaces. Mais j’ai souvent eu l’impression que ces informations étaient très diluées au travers de ces nombreux sites, et s’y retrouver est parfois bien compliqué. L’objectif est ici que chacun puisse se référer à un document type où toutes les méthodes efficaces de lutte responsable contre les limaces sont listées et décrites. De plus, il est important pour moi de mettre en avant les solutions les plus durables et responsables, tout en informant chacun sur celles qu’il vaut mieux éviter. A noter aussi, et c’est important : la plupart des médias se trompent sur l’efficacité de la plupart des barrières anti limaces : coquilles d’oeufs, ronces, etc … Et les mythes à ce sujet sont nourris.
Evidemment, la structure que j’ai choisi de donner à mon article implique une part de subjectivité, mais mon avis n’est que mon avis, et je suis à l’écoute de tous commentaires, qui ne peuvent qu’enrichir ce document. Faites moi les parvenir si vous en avez, je complèterai cet article avec plaisir, afin qu’il soit le plus complet possible.
Pour ceux que le sujet intéresse, n’hésitez pas à nous rejoindre sur le groupe que j’ai créé récemment : Permaculture : « ravageurs » et rééquilibre
Nous y débattons de nombreuses méthodes existantes pour moduler de manière responsable, et en suivant la philosophie de la permaculture, les espèces pouvant devenir saisonnièrement envahissantes (ce que l’on appelle « ravageur » par souci de simplicité, mais par défaut de langage).
Encore mieux !
Testez chez vous la barrière anti-limaces en cuivre que j’ai conçu : le filet anti limace.
Il a tout changé, pour moi. Je peux enfin cultiver des salades, des choux, des fraises, et des cucurbitacées, sans m’arracher les cheveux de la tête.
N’hésitez pas, c’est un investissement (le cuivre est cher), mais vous gagnerez probablement un temps fou !
Je suis tellement sûr que ça fonctionnera, que je vous propose une garantie de dingue : vous testez chez vous le filet pendant 30 jours. Si ça ne marche pas aussi bien que dans vos rêves les plus fous, je vous rembourse, frais de port compris !
Bref : il est plus logique de ne pas hésiter maintenant, mais une fois le filet reçu !
Sinon, si vous préférez parcourir mes articles, voici un portail d’accès aux différents sous-articles présentés dans le plan au début de cet article-synthèse :
Limaces : rôle au jardin
En détail
La prévention par les plantes
En détail
Accueillir les prédateurs
En détail
Le compostage de surface
En détail
Les méthodes à éviter
En détail
Le cuivre : test et comparatif
En détail
Ou, pour avoir une vue d’ensemble plus rapide de la situation, vous pouvez télécharger l’infographie récapitulative que j’ai créée, qui fait le bilan de toutes les méthodes répertoriées pour gérer les limaces au jardin. Mais distinguent surtout celles qui sont efficaces/inefficaces/partiellement efficaces car… .
Autres articles en lien :
Les anti limaces biologique : ça marche ?
Fabriquer (ou acheter) sa barrière anti limaces
Pourquoi une invasion de limaces dans mon jardin ?
Les grilles ou grillages anti limaces en cuivre
Les produits anti limaces naturels
Un anti limaces au vinaigre blanc
Quel est le meilleur piège à limaces, et comment le fabriquer ?
La version italienne de mon site web : anti lumache
Version Hollandaise : anti-slakken net
Version Espagnole : anti babosas
Version Allemande : schneckenschutz
Bonjour,
Je vous disais il y a quelques jours que j’allais tester plus avant le papier de verre … et bien c’est fait : ça ne marche pas quand le papier est mouillé, les escargots le franchissent sans problème. Tout au plus cela les décourage’t-il.
Bonjour Isabelle, c’est ce dont je me doutais… Merci pour votre partage d’experience ! Robin
Débutant en jardinage, j’avais planté du persil qui avait très bien pris, jusqu’à ce qu’il disparaisse en quelques jours: j’ai pensé aux chats, aux rongeurs, et même aux cloportes que je trouvais sur les tiges coupées. Jusqu’à ce que je découvre l’activité nocturne des limaces (que des grises ici). Après plusieurs semaines de chasse à ces bêbêtes, (je les balance par dessus le mur), j’en trouve de moins en moins, et j’ai fini par monter une barrière faite de parois de bouteilles d’eau carrées de 8 litres coupées dans le sens vertical, et fichées dans la terre de manière à présenter une paroi verticale, puis un surplomb, puis un morceau vertical avec la ligne de coupure regardant vers le sol. Les différents tronçons sont agrafés pour ne pas laisser d’interstice. Pas encore vraiment de retour d’expérience vu qu’il fait sec en ce moment, et qu’elles ne sont plus très nombreuses.
Qu’en penses tu? Ces animaux sont-t-ils capables de ramper la tête en bas, et de franchir ainsi un bord affilé?
Salut, ça compliquera sûrement le parcours des limaces, et donc leur nombre va bien diminuer. Mais tu peux peux me croire, celle qui voudront passer passeront 😉 (Mais c’est une très bonne idée, comme je le dis je pense que si c’est bien fait le nombre de limaces dans l’enceinte ainsi créée va bien diminuer : et oui, elles rampent facilement la tête en bas, mais c’est le passage “de l’autre coté” qui sera compliqué pour elles)
Excellent article, très détaillé ! Merci. Et aussi de belles discussions enrichissantes dans les commentaires.
Aller maintenant au boulot pour gérer la cohabitation avec ces petites bêtes…
Merci ! 🙂
Bonjour,
c’est toujours intéressant de piocher dans différentes possibilités, pour adapter à sa situation.
Par exemple, nous sommes en location actuellement donc pas dans une logique long terme dans ce logement, et nous avons par ailleurs une marge de manoeuvre limitée en termes d’aménagement du jardin. Donc nous réservons certains choix de long terme pour lorsque nous serons pleinement chez nous, avec une optique de nombreuses années devant nous au même endroit, de sorte de pouvoir mettre en place une dynamique de long terme.
Pour l’heure, et étant dans un premier potager, avec énormément de choses à apprendre en même temps, nous privilégions les techniques qui permettent de préserver les plants à court terme, et sans produits chimiques ou agression inutile envers les petites bêtes du jardin.
Donc nous testons la méthode de ramassage manuel depuis une quinzaine. Ca marche bien.
On les relâche pas loin de chez nous, à une 50aine de mètres vu qu’on y va tous les soirs on va pas faire un km à chaque fois, et puis on est en pleine nature et ça leur permet de pas trop changer d’environnement. Oui on est gentils tant qu’ils bouffent pas nos concombres 😀 😀
Blague à part, il y a beaucoup de gastéropodes autour de chez nous, et on espère que ça permette de développer les prédateurs naturels chez nous. Comme la forêt est pas loin, on a des passages de renards il y a des traces, bon ça mange pas les limaces… alors on attend les hérissons 🙂
Bref, on fait les choses en douceur simplement.
La sortie nocturne est très intéressante, elle nous apporte beaucoup d’infos, en voyant le jardin la nuit, avec ses habitants de nuit. On voit les crottes des animaux de passage, on voit les insectes nocturnes, etc…
Ca donne une autre vision, ça permet d’observer, et on prend le frais avant de dormir !
On les ramasse dans un grand seau, où on met de la mousse pour leurs petites fesses et pour qu’elles se collent pas au fond, on les recouvre parce que quand il y en a 40 dans le seau c’est quand même un peu écoeurant il faut reconnaître, et on va les mettre dans un fossé plus loin.
Le nombre diminue régulièrement depuis qu’on le fait. On verra dans le temps, possible qu’on en ait marre aussi à la longue, il faut donc aussi développer d’autres techniques.
On pense tester le massif sacrificiel. On a testé plus ou moins cette méthode sans le vouloir, car des dizaines de graines de courge dans notre compost ont germé spontanément, et ces plantules se sont faites manger en priorité par les limaces, préservant ainsi sans doute nos plants qui étaient pourtant tout autour. Apparemment elles aiment les pousses de courges !
Pour compléter le tableau, disons aussi que les légumes plantés ont été plantés un peu costauds déjà après semis en godets et qu’il s’agit de variétés bio reproductibles, probablement anciennes, en tout cas pas des hybrides du commerce classique. (cf votre explication sur les variétés) Les graines de courges en revanche provenaient de courges classiques du commerce, non bio, possiblement hybrides je ne sais pas.
A l’avenir on voudrait tester aussi le fait de conserver les graines des plants qui ont bien résisté aux limaces, je trouve cette méthode souple, censée, et simple, s’adapter juste à ce que fait la nature, épouser le mouvement. Et faire confiance aux plantes.
Bref, pour le moment on les observe et on les écarte des plantes à protéger.
Et petit à petit on va voir comment poser une régulation sans notre intervention directe, jusqu’à enfin mettre en place un milieu qui se régule tout seul quand on aura notre espace à part entière pour faire tout ce qu’on veut.
Je voulais aussi à un moment aller me poser dans le jardin un soir, et juste attendre de voir par où elles sortent, quels sont leurs itinéraires principaux ou leurs cachettes principales. A terme je pense que peut-être savoir où elles sont et où elles vont peuvent aider à les détourner ou les réguler.
La première nuit par exemple, on a assez vite compris où était une des cachettes principales, quand on en a trouvé littéralement en étoile tout autour en train de s’éloigner d’un pot de petits pois. Ah c’était joli mesdames les grosses limaces rouges en train de quitter l’abri et d’aller chercher le casse croûte. Le lendemain quand on a levé le pot, on en a trouvé et enlevé tout plein.
Bon j’ai écrit un petit roman aussi 🙂 si ça peut servir à d’autres tant mieux, moi les commentaires et les articles divers me servent beaucoup pour faire des tests.
Bonjour Séverine, merci beaucoup pour ce complément d’information extrêmement riche et très intéressant ! C’est ce type de commentaire qui participe à la création d’articles qui combinent tests, raisonnement, et superbes retours d’expérience comme le votre ! Merci pour ça.
Bonne journée
Robin
Aie aie aie belle lecture
Ahah oui un petit roman 😀
Je viens de parcourir quelques uns de vos articles, et j’aime énormément votre manière d’aborder les choses. J’ai appris plein de trucs et je suis à deux doigts de me réconcilier avec mes limaces (si elles n’abusent pas).
Pour ce qui est des plantes répulsives, ma minuscule expérience est la suivante: J’ai semé de la coriandre (qui est sensée les repousser) dans une petite plate bande, entre un gros pied de romarin, deux ou trois beaux pieds de thym et une menthe en pleine forme. Et, comment dire, euh… la coriandre n’a même pas eu le temps de pousser. Oups.
Du coup, pour l’aneth, j’ai opté pour un semis dans un gros pot. Je ne sais pas si elles se feront avoir tous les ans, mais pour le moment, c’est tout bon.
Merci mille fois pour vos articles.
Bonjour Anne, merci beaucoup ! 😊😊
Content que mes articles vous plaisent, et qu’ils aient contribué à vous réconcilier avec les limaces 😋
Bonne journée,
Robin
super article que je vais lire et relire .pour ce qui est des limace et la consoude chez moi elles les mangent ,obligé de mettre des feuilles de salade pour qu’elles les laissent tranquille!!!
Bonjour Manu, merci !
Oui malheureusement il ne semble pas y avoir de consensus concernant l’effet des plantes répulsives, même pour la bourrache considérée comme plus efficace : https://springday.fr/controle-limaces/prevention-plantes-anti-limaces-potager/
Bonne journée
Robin
Bonjour,
Juste pour un partage d’expérience, les deux solutions que j’ai mises en œuvre sont le ramassage (jusqu’à 300 dans une soirée ) et la protection des jeunes plans par des pots sans fond sur lequel je colle un adhésif en cuivre ou le semis dans des contenants équipés de la même façon ou les pots posés sur table de jardin avec le même principe sur chaque pied. Le système est de mettre une barrière en cuivre entre les gloutonnes et leurs victimes jusqu’à ce que ces dernières soit assez fortes pour s’en sortir toutes seules. On trouve de l’adhésif en grande longueur et très fin pour un prix abordable.
Bonjour Dominique, merci beaucoup pour ce témoignage qui en aidera sûrement plus d’un. Je finalise justement un travail sur un dispositif de gestion des limaces pour les potagers, le but étant de permettre la protection de sections entières du potager, et pour des plants même adultes (très utile pour salades et choux par exemple). Je dévoilerais tout ça début février, si tout va bien 😊
Bonne fin de journée
Raison de fonder plus d’espoir en la sélection génétique qu’en une hypothétique régulation naturelle : https://www.lesoleil.com/maison/horticulture/des-hostas-sans-limaces-f46b3d1e543797dd88f596483812030f
Bonjour,
Je suis envahi de limaces noires minuscules. Que pensez vous de l’acat de nematode,vous n’en parlez pas ?
Bonjour Christophe, j’ai écris un article spécifique à ce sujet : allez dans mon menu puis dans “prédateurs” puis “nématodes” 🙂
Bonne soirée
Merci pour le partage !
J’évoque aussi la chose dans cet article : https://springday.fr/controle-limaces/prevention-plantes-anti-limaces-potager/les-plantes-preferees-des-limaces-et-ecargots/
Je ne suis pas sûr que ce soit réalisable à l’echelle de temps de la vie d’un jardinier, mais la démarche me semblait intéressante 🙂
Excellent article !
J’ai néanmoins deux remarques :
J’ai testé les bogues de chataigne, et au petit matin, j’ai trouvé des limaces se promenant tranquillement sur les pics des bogues (j’ai même pris une photo que je peux poster pour ceux qui douteraient).
Chez moi, la consoude est régulièrement mangée par les limaces. D’ailleurs mon premier plant de consoude a failli mourir par les assauts répétés des limaces durant les premières semaines de son existence.
Merci beaucoup ! (Désolé je vous répond un peu tard, je n’avais pas vu votre commentaire..)
Oui ce serait super si vous pouviez poster une de vos photos, je ne sais pas si c’est possible de le faire dans les commentaires ?
Je compte aussi bientôt faire un test vidéo des bogues de chataîgnes, comme pour les autres barrières à limaces.
Merci de votre retour concernant la consoude. Ce dont je me rend compte, c’est que la grande majorité des plantes citées comme répulsives pour les limaces, ont été apperçues mangées par ces dernières par certaines personnes. Est ce que c’est des exceptions ? Ou est ce qu’il n’existe réellement pas de plantes qui permettent de repousser les limaces (par le parfum notamment) ? Je pense que la question est complexe, il faudrait faire un sondage 😉
Bonjour, merci pour l article.
Je vous confirme que les bogue de chataigne ne marchent pas dutout. Les limaces passent par dessous et les escargots par dessus. En plus , les limaces aiment bien se cacher à l intérieur.
Epargnez vous la vidéo, ca pique drôlement. Si besoin, j ai une photo d un escargots tranquillou dessus que je peux vous faire suivre pour illustrer l article.
Un des prédateurs auquel on ne pense pas et qui sont chouettes se sont les vers luisants.
Perso, j ai vu le nombre de prédateurs diminué énormément car je suis en ville et les voisins n ont qu une idée c est de monter des murs . J ai beau faire mon possible pour les attirer ca ne marche plus. Je trouve aussi que les chats sont aussi très problématiques.
Bref après des années d essai et d un potager ou je ne récoltait pas grand chose. Cette année, j ai décidé de faire moi même le prédateur . Et je vois déjà une différence. Mais quel boulot.
Bonjour Vanessa, merci 🙂
Oui je l’ai aussi constaté, ça ne marche pas..
Avec plaisir pour recevoir votre photo d’une limace en traversée de bogue, pour illustrer l’article 🙂
C’est vrai, les vers luisants sont aussi de supers prédateurs, comme les staphylins !
Bon courage alors 🙂 N’oubliez pas que deux barrières à limaces efficaces sont des tranchées remplies d’eau de profondeur > 5 cm OU une barrière en cuivre supérieur à 7 cm (le filet à limaces par exemple) : le cuivre a un certain cout, mais ça peut faciliter votre quotidien 🙂
Bonne soirée
Robin
PS : désolé pour la réponse supeer tardive, j’ai été vraiment très très occupé ces temps-ci..
Merci pour l’info sur les bogues, et la peine que vous allez m’éviter pour un des rares trucs que je n’ai pas encore essayé. 😆
Et je confirme que la consoude se fait dévorer et ne résiste (partiellement) qu’une fois bien développé. Preuve par un plan récent qui végétait depuis des semaines jusqu’à ce qu’il y a trois jours je me décide à lui offrir le rempart d’une tour crénelée confectionnée avec une bouteille.
Très bel article de synthèse auquel ne manque qu’une précision : RIEN ne marche !
J’ai une collection de photos sur tous les paillages-barrière possible (même des coquilles de moule broyées et salees !).
Et sur toutes les plantes prétendues répulsives. Ciboulette inclus alors que j’ai vérifié, in vitro, qu’elles détestent l’ail. Et reste d’un pied de rue qui n’a pas passé la nuit !!!
Mais pas une de gastéropodes préférant le Feramol à un jeune plan de salade ! J’en ai répandu DEUX kilo en pure perte là où elles sont les plus présentes, elles n’y touchent pas.
Qiant à la prétendue régulation par les prédateurs, je l’attends encore, car ça fait des semaines que sur une parcelle de moins de 100 m2, malgré la température estivale j’en trouve de 10 à 30 chaque jour sous planches et paillage alors que mon potager est dans un parc conduit en bio depuis 15 ans et où les hérissons pullulent ! À croire que leur prétendue appétence pour les limaces est une légende.
En attendant, plus encore que l’an passé où prenant cette parcelle j’ai imputé le désastre au printemps particulièrement pluvieux, tous mes plants et semis sont attaqués et la plupart détruits (car pour de mystérieuses raisons certains pieds de tomate ont résisté, ainsi qu’UN pied de pommes de terre.
Mais je n’ai aucun debut d’espoir de courgette cette année alors que mon voisin, pas assez fou, lui, pour croire en la perpaculutte, travaillant sa terre comme son grand-père et le mien nous avait appris à le faire, les récoltes par dizaine !
Autant que de salades pendant que, moi, les dizaines de plants que j’ai sacrifié aux essais des différentes “solutions” sont détruits avant le lever du jour.
Car, pas par hasard que dix mille ans de pratique culturale ait abouti à la conclusion que seul le travail de la terre permet d’avoir le dessus sur les gastéropodes et que le paillage, leur paradis, ne doit se pratiquer qu’en leur absence (l’hiver et l’été APRÈS leur élimination et celle de leurs oeufs par les UV !).
Alors, certes, une bonne moitié de ma parcelle est a mi-ombre et ma terre est terriblement argileuse. Et sans doute que sur un autre sol et/ou climat, la permaculture n’est pas une foutaise intégrale. Mais de grâce cessé de croire à toutes les généralités qu’on vous assène partout. Prenez les plutôt comme des histoires de pêcheurs à la ligne. Et reprenez les bons vieux manuels des maraîchers qui, sans le moindre intrant industriel, sans le moindre pesticide ou moluscide ni jamais prétendre réinventer la roue, ont… nourri nos villes (dont Paris) pendant des millénaires !
Bon, d’accord, ça n’a pas été sans quelques famines de temps à autres, mais, pas la permaculture non plus qui nous protégera d’une nuée de criquets !
D’autant qu’il est assez probable que, quand elle “marche”, elle le doit sans doute au fait qu’elle est un îlot “bio” au sein de l’océan de chimie qui nous a débarrassé de ravageurs contre lesquels nous serions totalement démunis à une époque où plus personne ne dispose d’une nombreuse marmaille corvéable à merci pour faire la chasse aux doryphores et autres impitoyables concurrents de notre espèces. 😂
Bonjour ! Merci pour ce commentaire très riche, qui pousse à la réflexion. Désolé car je vous répond un peu tard, j’étais en vacances, et je voulais prendre le temps de vous répondre.
Comme vous le dîtes, beaucoup de ces moyens de lutte écologique contre les limaces se révèlent inefficaces, selon les jardins et/ou les conditions environnementales. Cet article est le premier que j’ai écrit, et le but était de proposer une synthèse de tous les moyens “naturels” qui permettent de lutter contre les limaces et les escargots, et que l’on peut trouver dans différents livres/vidéos/sites internets, souvent éparpillés. Entre temps, j’ai démarré une série de tests vidéo (accessibles sur ma chaîne youtube) afin de voir ce qui marche vraiment, ou ne marche pas. Une fois que les différents tests auront été fait, je mettrais à jour l’article, comme j’ai commencé à le faire pour la première partie. D’après ce que vous me dites, il semble que vous ayez vous aussi effectué des tests ?
Lorsque vous évoqué les plants de tomates épargnés, c’est peut être parce que c’est une plante (comme la patate d’ailleurs, normalement) qui serait reconnue comme peu appréciée des gastéropodes, d’après ce que j’ai pu voir.
Vous avez raison de rappeler que le paillage crée des conditions d’humidité optimales pour les limaces, et qu’il vaut souvent mieux le retirer au printemps.
Par rapport à la fin de votre commentaire, mon avis est plutôt que tout au long de l’histoire, la chimie a souvent résolu momentanément un problème, pour en créer souvent un autre juste après. Il en résulte, dans de nombreux domaines (pas que l’agriculture !), une course effrénée pour devancer les problèmes par nos solutions nouvellement concues, dont les impacts sont souvent ignorés. Reproduire le modèle naturel, pour peut être plus de stabilité et de résilience, est une vision des choses que j’aime beaucoup.
Sinon, une solution que de nombreuses personnes ont trouvées efficace, c’est le compostage de surface ! (Si ça vous intéresse, vous pouvez trouver l’article dans le menu de mon site (gestion perma des limaces -> compostage de surface)
Continuer à échanger avec vous serait aussi un plaisir ! 😊 Si vous voulez, vous pouvez m’ajouter sur facebook, mon profil est “robin springday” (rappelez moi juste qui vous êtes avant de m’envoyer l’invitation, si vous ça vous tente)
Bonne soirée 😊
Robin
“Lorsque vous évoqué les plants de tomates épargnés, c’est peut être parce que c’est une plante (comme la patate d’ailleurs, normalement) qui serait reconnue comme peu appréciée des gastéropodes, d’après ce que j’ai pu voir.”
Ouaip… “NORMALEMENT” qui repose sur une normalité dont je me demande si elle ne tient pas du type de corpus de croyances commun, en crédulité, aux pêcheurs à la ligne* et aux jardiniers. Car bien peu de leurs assertions que je n’ai vu contredites par les faits (souvent attestés par photo et vidéo**). Inclus, au cours de la canicule de cette été, la prétendue saisonnalité de leur activité qui m’a… privé de vacances pour ne pas perdre le TRES peu qu’elles m’ont laissé.
À contrario, ce que je constate indiscutablement efficace, c’est ce qui l’était déjà au temps lointain de mon enfance, et avait nourri mes parents, oncles, tantes et grands-parents tout au long de la dernière guerre, et la précédente : un savoir-faire qui reposait d’abord sur bêchage et binage !
Constat qui ne m’empêchera pas de poursuivre mon expérience de jardinage sans travail du sol (car ma survie alimentaire n’en dépend pas) MAIS en gardant à l’esprit qu’il est assez peu probable que nos ancêtres aient pratiqué bêchage et labour pendant une dizaine de millénaires par infériorité intellectuelle par rapprort aux “découvreurs” de la permaculture, que je crains fort relever d’une nouvelle forme de robinsonnade à partir des expériences supposées réussies. Et indiscutablement en terme de droits d’auteurs par certains de ses promoteurs. Et peut-être bien par certains de ceux qu’ils ont inspirés mais ignorent devoir leurs succès à un environnement rendu favorable par la chimie qui a réduit à quasi rien la pression de la faune prédatrice dont, avant elle, on ne savait se prémunir que par jachère, assolement ET retournement du sol qui détruisait l’habitat des ravageurs (et leurs oeufs) et les adventices.
Quid du non travail et du semis sous couvert privé de chimie lors du prochain déferlement de grillons pèlerins amenés dans nos contrées par le réchauffement ?!
Vous colle mon billet qu’on aura tôt fait de réaliser que ceux qui les subissent le plus douloureusement aujourd’hui, les pratiquants d’une agriculture vivrière tout ce qu’il y a de bio et “perma” par nécessité, auront beaucoup à nous apprendre. À commencer des vertus de la chimie et de la manipulation génétique dont ils sont, eux, privés.
Alors, certes, vous avez in-dis-cu-ta-ble-ment raison de considérer que ce que “la chimie a souvent résolu momentanément un problème, pour en créer souvent un autre juste après.”.
Mais ce n’est pas l’exclusive de la chimie. “Mes” limaces démontrent que ça vaut aussi pour la paillage censé me dispenser d’arrosage et de bêchage par préservation de la pédofaune. Aussi, ces “nouveautés” ne reposant sur aucune découverte scientifique inaccessible à nos ancêtres, je doute fort qu’ils ne les ai pas essayé bien avant nous*** et avant d’y avoir renoncées.
Alors, moi aussi, “Reproduire le modèle naturel, pour peut être plus de stabilité et de résilience, est une vision des choses que j’aime beaucoup.”
Et même que je prétends que l’humanité ne se sauvera que si de la logique, progrès considérable par rapport à la pensée analogique, magique, elle accède au niveau systémique. Car si raisonner en terme de causalité linéaire a permis tant d’avancées, et pas qu’en chimie, elle est impuissante face à la complexité du vivant. Complexité qui, pour être abordée, exige d’abord la conscience de notre inconscience. À commencer dès conséquences possibles de la moindre de nos interventions sur la nature. ET du fait que depuis sortie du paléolithique, notre nécessaire prédation de ses ressources nous rend ces interventions inévitables.
Bref, m’est avis que, le “naturel”… pas pour demain ! La protection du peu qu’il en reste, autant que faire ce pourra. Ne serait ce que par ce que nous en sommes.
Mais sans illusion, pas même espoir que nos expérimentations permaculturelles fassent mieux que satisfaire une poignée d’happy fews de pays développés ayant assez de temps et/ou argent à sacrifier à leur trouille pétrochimique et leurs exigences de sapidité.
Car s’agissant de nourrir bientôt dix milliard d’humains, m’est avis que notre survie est plus à attendre d’OGM résistants aux espèces qui nous font concurrence en grande culture, complétés du maraîchage hydroponique robotisé en atmosphère contrôlée et alimenté par le recyclage intégral de nos merde et pisse (rien de nouveau, Paris l’a fait pendant des siècles et des siècles).
Pour la raison simple que la pénurie de terres arables imposera bientôt de les réserver aux seules calories (hydrates de carbone). Et la pénurie d’hydrocarbures de produire au plus près, donc en ville, où sera bientôt concentrée la quasi totalité de la population mondiale.
Mais, à titre individuel, la seule question qui vaille étant “Que faire en attendant la mort”… tout disposé à consacrer ce qui m’en sépare encore à rechercher et expérimenter avec vous des solutions propres à… sauver le monde ! Chiche ?
* À de rarissimes expression près, dont un copain, berbère du Moyen-Atlas dont la pêche était le gagne pain qui en avait fait un éthologue redoutable auquel je dois d’avoir festoyé des meilleurs et plus énormes poissons d’eau douce de ma vie.
** Pas plus tard qu’avant hier par celles d’une limace perchée sur de la ciboulette (!!!) après avoir traversé un lit de sable ! 😂
*** En fait je le sais car l’histoire de l’agriculture nous enseigne qu’ils en ont commencé la pratique “permaculturelle” sur sols vivants de forêts défrichées puis abandonnées une fois épuisés et laissés se reforester jusqu’à prochaine exploitation. Et ça, aussi longtemps que la pression démographique, donc foncière, impose une pratique plus… intensive : labour, bêchage, amendement…
Bonjour Alain, désolé je vous répond assez tard, vos commentaires sont si complets et riches qu’il faut à chaque fois que je me réserve un créneau spécial pour vous répondre ahah :p
Pour la tomate, la consoude (commentaire de Lucius), ou les autres plantes réputées résistantes aux limaces ou répulsives de limaces, je me rend compte, comme expliqué à Lucius plus bas, qu’il semblerait que chacune de ces plantes ait déjà été appercue mangée ou escaladée par un gastéropode. Pour les plantes dites répulsives, ce peut être assez justement preuve de leur inefficacité en tant que tel (et encore : la bourrache pa exemple, certains vantent haut et fort ses miracles sur leur potager attaqué par les limaces, d’autres se les font dévorées par ces mêmes limaces (à moins que ce soit une autre espèce ?). Par contre, pour les plants dits “résistants aux limaces et escargots”, selon moi, le fait de voir un de ces plant dévoré par ces dernière ne suffit pas à démontrer le contraire. Disons que, pour plus de rigueur scientifique, j’aurais dû remplacer “plus résistant” par “en moyenne plus resistant”.
Concernant le problème de la couverture du sol (qu’on peut associer au non-travail du sol) qui est favorable à la présence des limaces, les jardiniers permaculteurs doivent en effet prendre soin de lever cette couverture durant les pics d’activité saisonniers des limaces.
Concernant le travail du sol et l’utilisation des progrès technologiques, techniques, et chimiques, qui c’est vrai ont dominés durant une certaine section de notre histoire, j’imagine que l’engouement récent pour la permaculture doit vous déranger, surtout si vous percevez cet engouement comme ni plus ni moins qu’une mode passagère, et que vous pensez que cette pratique n’est pas fondée sur une réalité scientifique. Personellement, je retient surtout la philosophie fondatrice de cette pratique, qui me parle beaucoup. Mais c’est vrai qu’il faudrait mettre en avant une comparaison chiffrée du rendement de production des deux méthodes, “toutes choses égales par ailleurs”, pour que chacun puisse se faire une idée objective de la situation. Ce genre d’étude doit d’ailleurs surement déjà exister, reste à être sûr de la non manipulation de celles-ci par les lobbies, ce qui arrive malheureusement trop souvent.. Chiche pour tenter de sauver le monde avec vous, je m’en vais vous répondre sur youtube ahah 🙂
Merci en tout cas pour ces commentaires intéressants et constructifs. Le fait que vous ne soyez pas totalement défenseur de la “permaculture” est encore plus enrichissant : se questionner sur ce que beaucoup croient fermement, voilà comment construire, je pense, une base de connaissances et de raisonnement sain. Les philosophes le savent : le début d’un raisonnement commence en oubliant ce que l’on sait déjà sur le sujet 🙂
Hi nice website https://google.com
Thank you !
Un article complet et intéressant. Merci de nous avoir fait découvrir aussi l’utilité de la limace qu’on a parfois tendance à vouloir éradiquer totalement.
C’est un article très intéressant que vous avez écrit ici ! Il n’y a cependant pas de mention de la pierre de lave. Qu’en pensez vous ?
Bonjour, pas testé, mais sûr à 95 % que ça ne sera pas efficace, à moins que ce soit de la poudre de pierre de lave, ce qui est différent.
Bonne soirée
Robin
Merci beaucoup ! Oui, vous avez raison, on a bien trop tendance à l’oublier, et personnellement lorsque j’entend parler de “massacres à la bière”, ça me désole un peu.. Contrôler oui, mais éradiquer non !
merci beaucoup. Tous vos articles sont clairs tres bien documentés et organisés permettant un choix rapide des méthodes perma – ça donne envie de continuer à vous suivre…
une petit parenthèse concernant les hérissons – comme beaucoup, j’en ai dans le jardin depuis plus de 10 ans avec 2 petites maisons faites pour eux dans la haie leur permettant d’hiberner – comme beaucoup ils viennent manger les croquettes des chats – alors à ce propos chaque année des énormes limaces noires (pas les petites grises) viennent manger AUSSI les croquettes des chats AVEC les herissons, dans la même gamelle et les hérissons n’y touchent pas !!! POURQUOI ?
Bonjour Francine, merci beaucoup de votre retour ! Ca me fais plaisir de voir que les articles sont appréciés, et participe à me donner la motivation de poursuivre ! 🙂
Par rapport à votre question, alors là difficile de trouver une explication à celà.. les limaces noires dont vous parlez semblent être l’espèce Arion Ater (https://fr.wikipedia.org/wiki/Arion_ater), par contre je n’ai aucune idée de pourquoi les hérissons ne les mangent pas, je n’ai rien trouvé à ce sujet sur le web.. Vous en avez beaucoup ? (Apparement c’est une espèce assez rare) Avez vous essayé des barrières limaces classiques autour des croquettes ? (que les chats et hérissons pourront franchir bien plus facilement que les limaces)
Super… et agréable à lire…..
Merci beaucoup !
Clair et instructif, continuez! Merci
Merci beaucoup !
trop trop bien merci
Merci à vous Evelyne !
Très bon article sur les limaces. Continuez.
Merci ! Oui, c’est prévu 🙂