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Atelier 3 sur 4 : Avoir enfin la paix avec les moustiques

Votre répulsif naturel aussi (voir plus) efficace qu’un répulsif au DEET.

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Durée de lecture : 9 minutes
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Bonjour, voici le 3ème atelier pour apprendre à gérer les moustiques au jardin !

 

Lors du premier partage “live” de cette série, j’avais eu de nombreux retours positifs à ce sujet, et certaines personnes m’ont aussi partagé leurs astuces pour en finir avec les moustique au jardin : témoignages que j’ai ajoutés à la partie dédiée à la stratégie employée, dans la formation.

J’espère que, vous aussi, cette série d’ateliers vous intéresse et vous sera utile.

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Récap’ et rappels

[Rappel] Si vous n’avez pas suivi les deux contenus précédents, je vous propose, dans cette série de 3 ateliers, de vous partager ma stratégie de gestion intelligente des moustiques au jardin : avec, pour finalité, la création d’un jardin naturellement sans moustiques : la création de votre « bulle de paix ».

Le but de cette série d’ateliers est d’introduire la formation « mon jardin naturellement sans moustique » globale que j’ai construite, et que je vous dévoilerais après-demain. Certaines personnes pourront déjà avoir des résultats significatifs chez eux, en appliquant le contenu de ces 3 ateliers.

  • Dans le 1er atelier, nous avons abordé la stratégie globale à mettre en place, et l’importance de combiner des stratégies long terme à base d’aménagements (pour une régulation automatique et durable), et des tactiques court-terme de protection personnelle naturelle. Puis, nous nous sommes penchés sur la méthode de détection d’une cible humaine par les moustiques, et quelques exemples de légendes au sujet de ces insectes.

 

  • Dans le 2ème atelier, nous avons abordé une des stratégies long terme que vous pouvez mettre en place dès aujourd’hui : à savoir, accueillir des chauves-souris en nombre autour de chez vous. Et nous avons détaillé le pourquoi du comment, sur ce sujet portant parfois à contradiction/confusion.

[Rappel toujours] Si vous ne me connaissez pas : je m’appelle Robin, et je suis le créateur du blog Springday permaculture, dédié à la gestion des « ravageurs » en permaculture. Mon travail, avec ce blog, est de la synthèse massive d’informations vérifiées, pour la proposition de solutions cohérentes et solides. Je suis d’ailleurs passionné de vulgarisation scientifique.

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Menu du jour

Aujourd’hui, dans ce troisième atelier, nous allons voir comment se protéger individuellement des moustiques (quelle tactique court terme nous pouvons mettre en place). Comme on l’a vu, c’est la chose à faire en parallèle de stratégies long-terme efficaces.

Aujourd’hui donc, nous allons aborder ces points :

  • Les répulsifs à base de principe actif de synthèse ont-ils un risque potentiel pour notre santé ? (Le principe actif, c’est la molécule qui « agit » selon le but défini. Dans notre cas, c’est la molécule qui, diffusé, va entrainer une répulsion/distraction des moustiques)

 

  • Comment les remplacer par un répulsif naturel, d’efficacité comparable ?

 

  • Et, pour finir, nous aborderons un peu ce fameux 4ème atelier

Mais, tout d’abord :

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Comment agissent les répulsifs personnels sur les moustiques ?

D’après les interprétations scientifiques à ce sujet, les répulsifs personnels agissent soit comme masquage de notre identité chimique (saturant d’informations les récepteurs sensoriels des moustiques), soit comme « irritant » (le mot est volontairement vague) agissant sur ces récepteurs.

Pour la majorité des répulsifs naturels, il semblerait que la théorie de la « saturation d’informations » soit la mieux acceptée (dans ce cas-là, il est alors plus juste de parler de « distraction » ou de « masquage » que de répulsion, mais je continuerais à utiliser ce dernier terme par simplicité).
Pour le DEET, comme nous le voyons ci-dessous, la cause de la répulsion semble se trouver principalement ailleurs. Il est probable qu’il en soit de même pour les autres répulsifs de synthèse.

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Les répulsifs autres que naturels ont-ils un risque potentiel pour notre santé ?

Mais, d’abord, de quoi parle-t-on ?

Parmi les principes actifs des répulsifs (non naturels) du commerce vous trouverez surtout :

  • Les répulsifs à base de DEET (le plus ancien et efficace)
  • Les répulsifs à base d’IR3535 (moins efficace, et efficacité variable selon les produits)
  • Les répulsifs à base d’Icaridine (efficacité correcte, mais moins que le DEET)

La question que l’on se pose : y-a-t’il des risques à utiliser ces sprays à base de molécules de synthèse ?

Commençons par le principe actif le plus connu : le DEET : quels risques potentiels ?

Cette molécule a été synthétisée lors de la deuxième guerre mondiale, pour les américains qui combattaient dans la jungle.

Son efficacité a été testée et re-testée, et elle belle est bien là, et pour un large spectre d’espèces de moustiques.

Mais, cela fait quelques années, que l’on commence à se demander si s’asperger la peau de produit à base de DEET ne peut pas avoir des impacts indésirables sur nous.

Des études ont été faites à ce sujet.

La première chose que je pense notable, c’est que certains scientifiques, se sont rendu compte que la pulvérisation de DEET sur les moustiques est mortelle pour eux.

Il ne s’agit donc pas uniquement d’un répulsif, mais aussi d’un insecticide.

Le DEET agit sur les moustiques au niveau de leur système nerveux (c’est d’ailleurs ce qui, selon les scientifiques, est responsable de l’état léthargique dans lequel ils se trouve juste après contact avec du DEET, et avant leur mort).

Or, il se trouve qu’il en est de même sur les mammifères.

Selon une étude parue dans BioMed central biology, le DEET aurait bien aussi une toxicité avérée sur le système nerveux des mammifères, et donc des humains : le DEET aurait une action d’inhibition de l’acétylcholinestérase, une enzyme nécessaire à la transmission d’informations neuronales (c’est en fait une enzyme qui catalyse la réaction de dégradation de l’acétylcholine en choline et acétate, nécessaire à la transmission du signal nerveux).

Or, il se trouve que c’est le même type d’impact sur le système nerveux que certains pesticides (les pesticides organophosphorés) qui, eux aussi, inhibent l’acétylcholinestérase.

Je cite : « Le mode d’action du DEET est très comparable à celui des pesticides organophosphorés ou des carbamates, même si nous ignorons encore s’il s’attaque au même site sur l’acétylcholinestérase », décrypte Bruno Lapied qui conclut : « L’action du DEET est comparable à celle des pesticides ».

Les doutes au sujet de l’utilisation du DEET (que l’on applique sur la peau), semblent bels et bien fondés. (Même si de nouvelles études s’imposent, pour évaluer notamment le niveau d’impact de cette interaction).

Et concernant les autres principes actifs de synthèse, alors ?

Je n’ai rien trouvé à leur sujet.

Mais, leur apparition est assez récente dans le paysage des anti-moustiques, et IR3535 et Icaridine, sont tous deux notés « en évaluation » par l’OMS.
Rien ne dit si, dans quelques années, des risques du même type que ceux mis en avant pour le DEET, pourraient être mis en lumière…

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Alors, quelles alternatives ? Comment les remplacer par un répulsif naturel, d’efficacité comparable ?

Pour une protection individuelle, une bonne alternative au DEET et autres agents de synthèse, est l’utilisation d’huiles essentielles.

Il existe un nombre impressionnant d’études sur le sujet.

Ce qui en ressort, c’est qu’une des huiles essentielles les plus efficaces, et au spectre le plus large (c’est-à-dire qui agit sur un nombre large d’espèces de moustiques), est l’huile essentielle d’eucalyptus citronné : une étude à ce sujet : ici.

L’argument principal de l’efficacité suppérieur de l’eucalyptus citronné, est le fait qu’il est le seul agent naturel enregistré à la fois au sein de l’EPA (environnemental protection agency) et approuvé par le CDC (centers for diseases control and preventions), et l’OMS.

Être référencé par ces organismes demande d’avoir validé une efficacité de répulsion au travers de nombreuses études scientifiques, et avoir traversé une vraie méthodologie scientifique de contrôle de cette efficacité. C’est donc, clairement, un fort indicateur d’efficacité validée.

L’huile d’eucalyptus citronné, est tirée de l’espèce d’eucalyptus australien Corymbia citriodora, (aussi appelé Eucalyptus citriodora).

Le principe actif répulsif principal de l’huile d’eucalyptus citronné est le PMD (para-menthane-3,8-diol), raffiné à partir de citronellal. L’huile essentielle d’eucalyptus contient aussi du geraniol et du D-pineol, deux autres principes actifs répulsifs pour les moustiques.

La concentration en PMD (notamment), de l’huile d’eucalyptus citronnée, est ce qui lui procure son efficacité de répulsion très intéressante sur les moustiques.

Une efficacité qui n’a rien à envier au DEET :
En 2002, une étude de terrain en Amazonie Bolivienne, a montré qu’un répulsif à base d’eucalyptus citronné offrait une protection de 96% pendant 4 heures, alors qu’un répulsif à base de DEET à 15 % offrait lui une protection de 84 % sur la même durée : source.

D’ailleurs, un répulsif du commerce (de marque Repel), parmi les meilleurs aux Etats Unis (le meilleur sur une étude scientifique comparative : source), est à base d’eucalyptus citronné : il est noté 97/100 par l’organisme américain « consumers reports », et les avis utilisateurs à son sujet sont assez élogieux.

Exemple d’avis : «Ce truc est génial! Je l’ai emporté avec moi lors d’un voyage de 2,5 semaines à travers la jungle amazonienne en Équateur. Je n’ai pas du tout utilisé de DEET et… n’ai eu que 3 piqures tout le temps là-bas.” – Isc449  (traduit de l’anglais par mes soins)

Son efficacité a été évaluée comparable à un produit au DEET de concentration 25 %, pour 6 heures de protection.

Mais, ce produit n’est pas disponible à la vente en France.

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Ce que je vous propose, c’est de vous partager une « recette » pour que vous puissiez vous-même faire votre propre répulsif maison (en spray) à l’huile d’eucalyptus citronné.

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(Attention : les produits à base d’huile d’eucalyptus citronné, comme il en est pour de nombreuses huiles essentielles, ne doivent pas être utilisé sur les enfants de moins de 3 ans, et pour les femmes enceintes de moins de 3 mois (et, plus généralement, consultez un médecin avant d’utiliser des huiles essentielles en phase de grossesse, et même (dans le doute) des huiles essentielles plus généralement)).

Calquons notre recette sur celle du produit de Repel : 

Le répulsif de chez Repel est composé de : 30 % d’huile d’eucalyptus citronnée + de l’éthanol + un solvant isoparaffinique + un propulseur hydrocarboné.

Ce que nous allons faire (cette idée n’est pas de moi, mais je la trouve excellente et très fiable), pour notre répulsif maison, c’est utiliser de l’huile essentielle d’eucalyptus citronné, remplacer l’éthanol par de l’alcool à friction (ou alcool isopropylique) ou de l’hamamélis, laisser tomber le solvant et le propulseur, et utiliser une huile végétale de support.

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Voici donc notre recette pour un spray :

  • 50 gouttes HE eucalyptus citronné
  • 10 cl alcool à friction 70 % (c’est un émulsifiant, important pour une homogénéïté de solution (voir ici si vous voulez en savoir plus à ce sujet : https://fr.wikipedia.org/wiki/Alcool_isopropylique) : il s’agit de l’alcool à la base des gels hydro-alcooliques, qui a aussi été utilisé dans la solution répulsive à base d’eucalyptus citronné lors de l’étude de terrain en Bolivie) ou d’hamamélis
  • 10 cl d’huile végétale (huile support)

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Pour une lotion à appliquer à la main, l’alcool à friction n’est pas nécessaire (mais, il augmente aussi la viscosité de la solution, ce qui la rend plus facilement utilisable) : vous pouvez alors remplacer l’alcool à friction par l’huile végétale support (qui passerait donc d’une quantité totale de 10 à 20 cl).

Pour la conception d’un spray, mélangez ces liquides dans un petit flacon pulvérisateur de taille adapté (selon ces quantités, si possible > 20 cl).
Bien agiter avant chaque application.
Appliquer sur la peau exposée. Ne pas appliquer sur la bouche, le nez, lez yeux, ou une plaie ouverte.

Et vous voilà paré pour les hordes de moustiques !
Enfin non, pas « les hordes », mais plutôt les « quelques moustiques » épargnés par votre armée de chauve-souris 😉

Et, si vous saviez, ce ne sont pas les seules choses que vous pouvez mettre en place pour créer votre jardin sans – moustiques…

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Récapitulons :

  • Dans le 1er atelier, j’ai mis en avant que la création d’un jardin sans moustiques devait se faire selon une stratégie globale et long-terme.

Cette stratégie nécessite une bonne compréhension des moustiques et de leur mode de vie. Mais aussi une vue d’ensemble claire de ce qui fonctionne, ou ne fonctionne pas, pour réduire efficacement leur nombre, ou les repousser.

  • Dans le 2ème atelier, je vous ai exposé le pourquoi et le comment d’une des stratégies long terme efficace.

 

  • Dans ce 3ème atelier, j’ai mis en avant le pourquoi et le comment d’une tactique court terme efficace.

 

Vous savez ce qui est réellement possible ?

Vous pouvez avoir une vision claire, de ce qui est vraiment faisable pour vous libérer des moustiques.

Une vision claire des outils et stratégies vraiment efficaces. Et celles à ne pas adopter.

Cela, en sortant de la brume d’informations contradictoires que l’on trouve sur internet.

Cela, en épousant, tant que possible, les synergies naturelles.

Ensuite, une fois cette vision claire acquise, vous pouvez apprendre à construire votre propre stratégie long terme, pour créer votre jardin naturellement sans moustiques.

Une fois cette stratégie mise en place, vous aurez, chaque année, moins de moustiques dans votre jardin. Vous pourrez vous sentir libéré de cette présence harassante. Vous créez, enfin, votre « bulle de paix », comme j’aime l’appeler.

Je le pense très sincèrement : vous avez la possibilité de pouvoir vraiment profiter de votre jardin.

Bien sûr, ce n’est pas de l’ordre de la certitude absolue. Certains, malgré toute leur bonne volonté, n’y arriveront peut-être pas.

Mais, si vous faites bien les choses, intelligemment, il y a de grandes chances pour que vous puissiez enfin vous libérer de votre problème de moustiques.

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Quelques infos sur cette fameuse 4ème vidéo :

Après-demain, via la vidéo n° 4, je vous présenterais enfin le plan complet de ma stratégie globale pour créer votre jardin naturellement sans moustique.

Ce plan est l’ossature de la solution que je vous propose.  J’ai pensé cette solution sous forme de cours vidéos organisés en une véritable formation.

Surveillez vos emails, car Samedi vous recevrez cette vidéo numéro 4, où je vous dévoile tout. Cet email lancera aussi le début des inscriptions pour la formation complète (payante).

Si vous vous visualisez déjà en train d’écouter paisiblement les oiseaux du soir dans votre hamac, ne manquez pas cet email ! 😉

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J’espère que le contenu de cet atelier vous a plu !

Bonne journée,

Robin


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