Voici comment empêcher les limaces de manger vos plantes : salades, courgettes, fraises, tomates, et feuilles autres.
Les limaces saccagent votre jardin.
Comment les empêcher intelligemment de manger vos salades, courgettes, fraises, et tomates ? C’est ce que nous allons voir ici.
Nous commencerons par tâcher de comprendre les limaces et leur fonctionnement, comme point d’entrée qui me semble nécessaire.
Nous aborderons ensuite les méthodes générales prouvées qui permettent d’empêcher que les limaces s’attaquent à tous les types de plantes : il s’agit principalement des barrières à limaces efficaces. Et vous verrez que rares sont celles qui le sont vraiment, sur la durée !
Puis, nous aborderons les spécificités propres à chaque type de plantes : protection des courgettes, des fraises, des salades (laitues), des tomates, des fleurs, des feuilles plus spécifiquement, puis du potager dans un cas plus général.
Je peux vous garantir que vous y verrez beaucoup plus clair sur la question. Mais surtout, que vous aurez enfin des outils concrets, à efficacité prouvé, à mettre en place chez vous.
Alors si le menu du jour vous tente, c’est parti !
Si vous découvrez mon blog, c’est que vous êtes probablement embêté par les limaces et les escargots.
Vous seriez probablement très intéressé par la barrière anti-limaces en cuivre que j’ai conçu : le filet anti limace.
Il a tout changé, pour moi. Je peux enfin cultiver des salades, des choux, des fraises, et des cucurbitacées, sans m’arracher les cheveux de la tête.
N’hésitez pas, c’est un investissement (le cuivre est cher), mais vous gagnerez probablement un temps fou !
Comprendre les Limaces
Biologie des limaces
Cycle de vie des limaces
Les limaces, bien que souvent discrètes, possèdent un cycle de vie qui contribue à leur persistance dans les jardins.
Le cycle débute par la ponte des œufs, généralement au printemps ou à l’automne, périodes où l’humidité est abondante.
Les limaces adultes pondent leurs œufs en petits amas, cachés dans des zones sombres et humides, comme sous les feuilles mortes ou dans le sol meuble.
Après quelques semaines, les œufs éclosent, donnant naissance à des limaces juvéniles qui commencent immédiatement à se nourrir.
Les jeunes limaces traversent plusieurs stades de croissance avant d’atteindre leur taille adulte, un processus qui peut prendre de quelques mois à une année, en fonction des espèces et des conditions environnementales.
Une fois adultes, les limaces peuvent vivre jusqu’à deux ans. Durant cette période, elles continuent à se nourrir activement et à se reproduire, ce qui peut rapidement entraîner une infestation si elles ne sont pas contrôlées.
Habitat préféré et conditions propices à leur prolifération
Les limaces sont particulièrement attirées par les environnements humides et ombragés.
Elles préfèrent les sols riches en matière organique, où elles peuvent se cacher et trouver une nourriture abondante. Les jardins avec une végétation dense, des tas de compost, ou des débris organiques non nettoyés offrent des habitats idéaux pour ces mollusques.
Les conditions climatiques jouent également un rôle crucial dans leur prolifération.
Les périodes prolongées de pluie ou d’humidité élevée favorisent leur activité, tandis que les périodes de sécheresse peuvent réduire leur nombre.
Cependant, les limaces sont capables de survivre à des conditions défavorables en s’enfouissant dans le sol ou en se réfugiant sous des objets pour éviter la déshydratation.
Comportement alimentaire
Plantes et parties de plantes préférées des limaces
Les limaces sont des herbivores voraces, se nourrissant principalement de tissus végétaux tendres.
Elles montrent une préférence marquée pour les jeunes plants et les feuilles tendres, mais elles peuvent également s’attaquer aux fruits mûrs et aux racines.
Les légumes-feuilles comme les salades, les épinards, ou les choux sont particulièrement vulnérables, tout comme les jeunes pousses de courgettes, certaines fleurs, les fraises (les fruits), etc… En général, toute plante avec des parties tendres et/ou juteuses est susceptible d’être attaquée par les limaces.
Impact des saisons et des conditions climatiques sur leur activité
L’activité des limaces est fortement influencée par les saisons et les conditions météorologiques.
Elles sont les plus actives durant les mois humides du printemps et de l’automne, lorsque les températures sont modérées et que le sol reste humide.
Pendant l’été, en particulier dans les périodes de sécheresse, leur activité diminue souvent, car elles cherchent à éviter la chaleur et la déshydratation. Mais elles peuvent reprendre leur activité dès que les conditions deviennent plus favorables.
En hiver, dans les régions où les températures restent douces, les limaces peuvent rester actives, bien que de manière limité.
Dans les régions plus froides, elles ralentissent leur métabolisme et entrent en dormance, se cachant dans des endroits protégés jusqu’à ce que les températures remontent.
Méthodes générales pour empêcher les limaces de manger les plantes du jardin
Nous aborderons dans cette partie les moyens de limiter les dégâts des limaces déjà présentent dans votre potager.
Dans la partie suivante, nous verrons comment limiter à l’entrée le nombre de limaces de votre jardin, qui est une démarche plus global, plus durable, mais aussi moins immédiate (il y a un certains délai entre les actions mises en place et les résultats, contrairement à ce que nous allons aborder tout de suite).
Les pièges à limaces
Vous en avez probablement déjà entendu parler. Notamment les pièges à bières.
Vous devrez pourtant proscrire cette méthode qui attire les limaces de loin dans votre jardin (attirées par l’odeur de la bière), alors que seulement un tiers des limaces atirées finiront noyer dans le fameux piège à bière. Faites le calcul, si votre terrain ne fait pas plusieurs ares, vous allez vous retrouver avec plus de limaces qu’avant, en utilisant cette méthode.
Non, les pièges à limaces que je recommande sont des pièges attractifs mais pas trop : il s’agit par exemple d’un simple planche ou tuile posée au sol, sous laquelle vous aurez disposé quelques épluchures.
Le matin, ou de nuit, vous pouvez ainsi soulever la planche, et récolter les limaces ainsi rassemblées. Plus qu’un piège, il s’agit plutôt d’une méthode facilitant la collecte des gastéropodes.
Malgré tout, vous verrez dans la partie suivante qu’il n’est pas forcément judiscieux de collecter les limaces pour les “sortir” du jardin, en les emmenant très loin par exemple. De même si vous décidez plutôt de les éliminer.
Les plantes anti limaces
Une méthode très utile consiste à utiliser l’intérêt des plantes anti limaces. Il y en a 4 types principaux : les plantes qui repoussent les limaces (elles sont rares), les plantes qui sont résistantes aux limaces (une prévention permettant de limiter les dégâts en amont), les plantes très appréciées des limaces (que l’on utilise comme plantes martyres, afin de détourner l’attention des limaces de vos plantes potagères ou ornementales), et les plantes qui attirent les prédateurs des limaces.
Apprenez à maniez les plantes anti limaces comme D’Artagnanmanie l’épée, et vous commencerez à observer de vraies grosses améliorations chez vous.
Les barrières anti limaces
Les barrières anti limaces, c’est à dire tout ce qui est à même d’empêcher le passage des limaces.
Ces barrières seront utilisées pour empêcher aux limaces d’atteindre vos plantes, et donc d’empêcher qu’elles les mangent.
Je sais, vous pensez maintenant aux coquilles d’oeufs, à la cendre, au marc de café…
Mais sachez que la quasi totalité de ces méthodes de grands mères ne sont pas efficaces, en tout cas à long terme.
Si vous en doutez, regardez ici mes tests vidéos.
Seules deux barrières se révèlent vraiment efficaces sur la durée : l’eau (utilisée sous forme de douve, grace à des gouttières enterrées par exemple), et le cuivre, utilisé sous forme d’une barrière verticale suppérieure à 7 cm.
J’ai d’ailleurs conçu une barrière à limace sur base de mes tests, à partir du cuivre. Et elle s’est révélé si efficace que je la commercialise maintenant, ici : le filet anti limaces en cuivre.
La bourrache est l’une des seules plantes qui aurait de vrais effets de répulsion des limaces.
Méthodes générales pour réduire le nombre de limace du jardin
Attirer les prédateurs naturels des limaces
Les prédateurs des limaces, c’est la base sur laquelle appuyer nos espérances d’un jardin sans limaces (ou avec beaucoup moins de limaces), à long terme.
Une fois les prédateurs naturels des limaces installés chez vous, ils travaillent 7 jours sur 7, pour réduire le nombre de limaces de votre jardin.
Pour en savoir plus sur le sujet, je ne peux que vous recommander cet article : connaître et acceuillir les prédateurs des limaces
Ne pas tuer ou déplacer les limaces
Le prérequis essentiel à ce premier point, est le fait de ne pas tuer ou déplacer les limaces de votre jardin.
Car si les prédateurs des limaces ne trouve plus leur nourriture, ils ne s’installeront jamais, et vous passerez des années à courir derrière le problème.
Donc, ne tuez et ne déplacez pas les limaces, si vous voulez que le problème se résolve durablement (et intelligemment).
Ne pas utiliser de méthodes contre-productives
N’utilisez pas de méthodes qui travaillerons dans le sens inverse de ce que vous cherchez à faire.
J’ai nommé les pièges à bière (déjà cités), les granulés anti limaces (tueurs + impact sur la biodiversité), la terre de diatomées (idem), et le fait de tuer les limaces, de manière générale.
Evitez ces méthodes, et votre problème de limaces se résoudra d’autant plus vite.
Le hérisson est un prédateur de limaces.
Solutions spécifiques pour empêcher les limaces de manger différentes plantes
Observons maintenant les spécificités qui peuvent exister pour différents types de plantes, pour vous aider à maximiser leur protection.
Nous n’évoquerons ici que les stratégies de protection, et pas de diminution du nombre de limaces du jardin.
Salades (laitues)
Utilisez des douves d’eau suffisamment profondes (> 5 cm, et > 10 cm de largeur) autour d’une planche à salade.
Utilisez le filet anti limaces, autour de ce même type de parc à salades.
Les laitues particulièrement fragiles peuvent être protégées individuellement, en complément. Avec le filet à limaces, découpez un tronçon d’une trentaine de centimètres, et enfilez-le, comme une chaussette (le filet est en forme de chaussette), autour de chaque plant à protéger.
Le dépaillage de la planche de culture les premières semaines après plantation peut aussi être bénéfique pour réduire la présence de limaces (en réduisant l’humidité de la planche, et leur cachettes).
Plantez des plantes anti limaces des 4 catégories à proximité ou dans la planche des laitues.
Courgettes (jeunes)
Les jeunes courgettes, et cucurbitacées de manière générale, sont très sensibles au limaces.
J’utilise personnellement le filet anti limaces en protection individuelle uniquement autour des jeunes plants (tout de suite après plantation), puis l’enlève lorsque les plants sont suffisamment robustes.
Le dépaillages durant les premières semaines après plantation est aussi une option à envisager. Cela permet aussi au sol de se réchauffer plus vite, ce qui est très intéressant en début de saison.
Fraises (les fruits)
Pour les fraises, la protection individuelle est trop complexe à gérer.
Utilisez des douves d’eau ou le filet anti limace autour de la planche à fraise.
Utilisez aussi les plantes anti limaces.
Fleurs sensibles
Les fleurs en pot peuvent être protégées par des bandes de cuivres adhésives, à coller autour du pot.
Attention à ce que la largeur totale de la bande adhésive soit supperieure à 7 cm. Et qu’elle oblige un franchissement verticale. Ne collez pas à l’horizontal, ça ne fonctionnera pas.
Feuilles, de manière générale
Un problème fréquent sont les larges feuilles tombantes, qui touchent terre de l’autre coté de la barrière mise en place. Et qui se font ainsi souvent dévorées.
La solutions :
Faites en sorte que les feuilles ne touchent pas le sol. Par exemple en les maintenant à l’aide de tuteurs.
Conclusion
Difficile de cohabiter avec mesdemoiselles limaces !
Néanmoins, des solutions existent.
Il vous suffit simplement de connaître celles qui fonctionnent vraiment (et ce n’est pas simple, j’ai du en faire des tests..).
Et de les appliquer avec méthode et consciensiosité.
Pour après quelques jours, en arriver enfin à des plants protégés.
Et après 2 à 5 ans, un jardin où les limaces ne pullulent plus habiter par une horde de redoutables prédateurs de gastéropodes.
J’espère que cet article vous aura plu, et donné de nouveaux outils pour jardiner en liberté et autonomie, tout en comprenant ce que vous faîtes et pourquoi vous le faites.
A bientôt,
Robin.
(Pour ceux que ce type de contenus intéresse, n’hésitez pas à rejoindre ma newsletter -en laissant votre email pour un des bonus proposés sur le blog-, je dis souvent que les 80 % de mon travail sur le potager s’y trouve. Enfoui sous l’eau, à la manière d’un iceberg 😅)
Références scientifiques
Articles en lien :
- Les prédateurs des limaces
- Les plantes anti limaces
- Tests et comparatif de 30 anti limaces naturels
- Le filet anti limaces
Ou alors, vous pouvez télécharger gratuitement le PDF ci-dessous, sur le comparatif de toutes les méthodes permettant de gérer les limaces au jardin (efficaces VS peu efficaces VS inutiles) (vous recevrez le lien personnel de téléchargement par email) :
Robin
Mes deux premiers potagers ont été de vrais fiascos.
Je m'étais appuyé sur des "guides potager" simples, faciles... Mais trop superficiels.
Je ne comprenais pas vraiment ce que je faisais.
J'obéissais bêtement à des "règles" dictés par certains.
Depuis, je cherche à comprendre.
Car ici, c'est le potager du POURQUOI.
On se pose et se repose cette question, toujours, à chaque fois que l'on nous dit ce que nous devrions faire.
Pour être autonômes, libres, et confiants dans ce que l'on fait.
Et on se base, au maximum, sur des sources scientifiques. Ou très sérieuses.
Et une bonne méthode paie : en moins de trois ans, mes récoltes ont été multipliées par plus de 10. Exemple ici en photo, en bas de page, et dans mes emails.
Depuis, j'ai pu accompagner des centaines de jardiniers, débutants et moins débutants, à mieux comprendre leur potager, et augmenter leurs récoltes. Tout en les aidant à comprendre ce qu'ils font, et pourquoi ils le font.
Cliquez ici pour connaître l'histoire qui m'a mené ici, ainsi que les sources qui m'inspirent..
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